*Exposé de Français « une vie de boy» de Ferdinand Oyono*
Plan
Introduction
I- Biobibliographie
A- Biographie
B- Bibliographie
II- Résumé de la partie
III- Etude thématique
1- L’exploitation du noir par le blanc
2- La ségrégation raciale
3 -Les nègres vus par le colon
4-La beauté
IV- Etude des personnages
A- Le héros
B- Les personnages principaux
C- Les personnages secondaires
Conclusion
Références
Débat!.
Introduction
L’œuvre romanesque de Ferdinand Oyono « une vie de boy »est une œuvre de la littérature négro-africaine parue en 1956. Cette œuvre nous relate la vie d’un jeune nègre du nom de Toundi Ondoua pendant la colonisation. Ce roman dénonce l’injustice des Blancs à l’égard des Noirs.
I- Biobibliographie de l’auteur
A- Biographie de l’auteur
Né en 1929 à EBOLOWA dans la province du Sud au Cameroun, Ferdinand Oyono poursuit au lycée de Provins en France des études commencées au lycée de Yaoundé. Il réussit des études supérieures de droit à la SAR BONE avant d’entre à l’Ecole National d’Administration (ENA) de Paris en section diplomatique.Il débute en 1959 une brillante carrière de haut fonctionnaire avant de devenir ambassadeur du Cameroun dans divers pays (à New York, en Algérie, en Lybie, en Grande Bretagne et en Scandinavie). A partir de 1987 il participe à de nombreux gouvernements de son pays et assure la charge de différents ministres comme les Affaires Etrangères et la Culture.Catholique convaincu chrétien pratiquant, mariées et père de nombreux enfants biologiques et spirituels. Décédés le 10 juin 2010 à Yaoundé. Il a été diplomate remarqué et remarquable. Une carrière riche et pleine qui l’a conduit de Bruxelles à Vienne en passant par le Liberia, les Etats-Unis, etc.… Sur le plan interne, Ferdinand Léopold Oyono ne s’est pas contenté de son rôle de technocrate. Ecrivain politique engagé à l’époque coloniale, le diplomate est assis militant.
B- Bibliographie
A la fin des années 50, Ferdinand Oyono publie en langue française trois romans qui ont trait à la vie quotidienne en Afrique à l’époque coloniale.Ces trois romans sont :
•Une vie de boy publié en 1956
•Le vieux nègre et la médaille publié en 1956
•Chemin d’Europe publié en 1960
II- Résumé de la partie (page 51 à 93
Après la messe à la mission catholique de Dagan, Akoma, le roi des bagues et d’autres chefs sont venus souhaiter la bienvenue au commandant.Lors d’une tournée, le commandant, Joseph Toundi, l’ingénieur et Sophie se sont arrêtés dans un village. Au cours de leur séjour, Sophie et Joseph se sont couchés dans une même case. Joseph ne parlait plus à Sophie car l’ingénieur l’avait prévenu qu’il amènera Sophie à l’hôpital dès le retour à Dangan, tout juste pour empêcher qu’ils tiennent le rapport sexuel.Le lendemain, ils sont repartis à la résidence à Dangan. Du retour, la femme du commandant est revenue. Joseph est content car sa patronne est gentille et très belle.Un soir, les Noir de Dangan ont organisé une discussion sur la différence entre la femme noire et celle blanche. Parmi ces Noirs Mekongo un boité qui a fait la guerre en Lybie raconte qu’il a couché avec les femmes blanches.
III- Etude thématique
1 – L’exploitation du noir par le blancLe récit de situation d’importance variée met en relief l’exploitation sournoise dont les noirs sont l’objet. En servant comme boy à la mission catholique Dagan, Toundi ne bénéfice d’aucune compensation financière en dehors du gîte, du couvert et de quelques chemises usagées : « Je ne gagne pas d’argent. De temps en temps, le prêtre me fait cadeau d’une vielle chemise ou d’un vieux pantalon. » Même en travaillant plus tard à la résidence, il espère fonder un foyer à cause de la modicité de sa rétribution. « Peut être, Madame, ni ma femme, ni mes enfants ne pourront jamais manger ni s’habiller comme Madame ou comme les petits blancs ». Si « le chien du roi est le roi des chiens » et qu’il se trouve voué à la misère, il est aisé d’imaginer la situation salariale des autres boys de blancs. Sophie la bonne à tout faire de l’ingénieur Magnol ne tire aucun avantage de sa sujétion à un homme faux, hypocrite, de surcroît possessif et jaloux. En prétextant faire respecter les lois de l’Eglise, le Père Vendermayer arrache les femmes à leur mari polygame, les fait vivre dans la Sixa et les y fait travailler durement. « Si elles savaient ce qui les attendent ici, » dit Toundi, « elles seraient restées avec leur mari »A cette vie de travail très mal payé s’ajoutent les mauvais traitements, les coups de pied, la bastonnade pour des Nègres de véritables esclaves.L’exploitation s’étend à l’arrière pays de Dagan transformé en grenier pour la colonie blanche. Elle se traduit des prébendes, des gratifications, indiqués d’avance que le commandant, le docteur, le régisseur de la prison touchent auprès des indigènes lors des tournées: « Dans l’après midi, le chef vint présenter lui-même les poulets, les chèvres, la corbeille d’œufs et les papayes qu’il entendait sacrifier aux blancs. » Elle devint aussi vol et rançonnement en certaines circonstances, telles que les obsèques d’un prisonnier dont la cérémonie sommaire d’enterrement se termine par des quêtes injustifiées, surtout la quête M. Moreau: « M. Moreau présenta son casque………….….aux fidèles. Chacun y jettera quelques choses en plus de ce qu’il avait prévu pour le dernier commandement de l’Eglise. Les blancs ramasseront l’argent. On a l’impression qu’ils multiplient les moyens de récupérer le peu d’argent qu’ils nous paient. » Son aspect le plus pernicieux concerne l’assujettissement mental, physique qui commande le sacrifice et le don de soi ou de ses proches pour des causes prétendues patriotiques. C’est ainsi que le chef des Yanyans a perdu son frère et ses deux fils dans les guerres entre blancs.
2- La ségrégation raciale
Mais une facette de la colonisation se trouve abondement peinte dans le thème de la ségrégation raciale qui se traduit par l’intolérance, refus du droit à la différence et surtout par l’idée d’une hiérarchie des races. Ces dispositions d’esprit engendrent le rejet de l’autre au nom de la supériorité raciale. Des lors, les communautés en présence se ferment à tout échanges entre elles et ne se connaissent pas vraiment. Ceux qui nourrissent le sentiment de supériorité par rapport à d’autres les assujettissent par tous les moyens, surtout par la répression et la violence. Ils fondent leur attitude sur l’état d’évolution des autres dont ils perçoivent la civilisation sous un jour délibérément pessimiste. Dans une vie de boy, les Blancs et les Noirs s’excluent, se méprisent et se détestent réciproquement ; cependant, la domination des uns par les autres exprime assez éloquemment à la différence de leur évolution technologique. Ainsi avons-nous dans un racisme officiel, déclaré et un racisme sournois, contenu et caché. Les deux s’alimentent à la même source de préjugés.Au demeurant, la ségrégation raciale dans l’ouvrage commence par la ségrégation des espaces vitaux, distincts et fortement contrastés, alloués tacitement à chaque communauté au sein même du grand creuset Dangan. Mais de façon circonstancielle, lorsque un espace qui les accueille tous en même temps est réduit, chaque communauté s’astreint à demeurer dans les limites du territoire ou improvisé ou prévu pour elle. Le plan d’occupation de l’Eglise illustre bien cette analyse. « Dans l’Eglise Saint Pierre de Dangan, les Blancs ont leurs places dans le transept, à côté de l’autel. C’est qu’ils suivent la messe, confortablement assis dans des fauteuils de rotin recouvert de coussins velours. Hommes et femmes se coudoient. [....] La nef de l’Eglise, divisée en deux rangés, est uniquement réservée au Noirs. Là, assis sur des troncs d’arbres en de Blancs, ils sont étroitement surveillés par des catéchistes qui font les cent pas dans l’allée centrale qui sépare hommes et femmes. »
3- Les nègres vus par le colon
En tenant salon autour du commandant et de madame la colonie européenne ouvre son cœur sur le Nègre et en donne des perceptions variées mais jamais positives. Elles se résument toutes en cette phrase de Madame Salvain : « A part les petit Nègres que forme Jacques, tous les autre ne méritent pas qu’on s’intéresse à eux. C’est paresseux, voleur, menteur… » Un des défauts des Nègres, c’est de boire au-delà de l’imaginable. Ils entretiennent à côté de ce vice, la saleté, l’absence de la moralité : « Tous les matins » dit Mme Salvain, « c’est d’abord l’odeur d’alcool et de crasse qui me parvient à la véranda. C’est ce qui m’annonce que mon boy est là ». Le Nègre n’est d’autre qu’un « enfant ou un couillon ».une telle engeance ne peut appartenir au règne humain. Fernand le désinfecteur de Dangan, le clame haut : « Vous leur racontez qu’ils sont des hommes comme cela!... » C’est pourquoi, il paraît inconcevable que ces gens de race inferieure participent au gouvernement à Paris. Il faut un coup d’état pour purifier la république souillée de la sorte. Même en passant sous silence les images négatives du pays et du climat, on ne saurait clore cette étude de la perception du Nègre par le Blanc sans évoquer la grande injure que le commandant fait à la race en disant : « Quand on a des Nègres, il faudrait que toutes les issues soient toujours largement ouverte ».
4- La beauté
Suzy, la femme du commandant a une excellente beauté comme le dit Joseph : « …qu’elle est belle ». Sa beauté suscite des sentiments d’admiration. Ainsi Toundi disait : « Mon bonheur n’a pas de jour, mon bonheur n’a pas de nuit. Je n’en avais pas conscience, il s’est révélé à mon être. Je le chanterai dans ma flute, je le chanterai au bord des marigots, mais aucune parole ne saura le traduire. J’ai serré la main de ma reine. J’ai senti que je vivais. Désormais ma main est sacrée, elle ne connaitra plus les basses régions de mon corps. Ma main appartient à ma reine aux cheveux couleur d’ébène, aux yeux d’antilope, à la blanche comme l’ivoire. Un frisson a parcouru mon corps au contact de sa petite main moite. Elle a tressailli comme une fleur dansant dans le vent. C’était ma vie qui mêlait à la sienne au contact de sa main. Son sourire est rafraichissant comme une source. Son regard est tiède comme un rayon de soleil couchant [...] »
IV- Etude des personnages
L’univers de l’œuvre renferme un grand nombre de personnages aux fonctions et aux relations diverses. De la page 51 ç la page 93, ceux autour desquels se cristallisent les actions sont comme les porteurs des thèmes, on peut les appeler des personnages thématiques ou principaux. Les autres, dont les rôles sont limités s’appellent des personnages secondaires.
A- Le héros
Toundi apparait dès le début de l’œuvre un garçon intelligent qui prend sa destinée en main en refusant de se soumettre à un châtiment qui lui semble injustifié. La preuve de cette intelligence est d’autant plus palpable qu’il apprend vite à lire et à écrire. Fin observateur de sa société, il en montre les différents aspects où lui-même se trouve impliqué. Reconnaissant envers ses patrons pour leurs bienfaits il les vénère franchement, les idolâtres. Cette disposition le fait lyrique vis-à-vis de Madame. Mais l’idolâtre s’estompe, fait face aux mépris, à l’indifférence avec la découverte l’incirconcision du commandant et de l’infidélité de Madame. Dès lors, il devient maladroit dans ses fait et gestes et attire davantage la haine de sa patronne. Courageux, et stoïque il accepte les pires souffrances sans gémir mais sa naïveté et son entêtement à croire à la vertu de l’innocence le perdront malgré les sages conseils de Kalisia, un esprit perspicace, avisé et pragmatique.
B- Les personnages principaux
Père Gilbert , homme blanc aux cheveux semblable à la barbe de maïs, il s’habille généralement d’une robe de femme. Prêtre, c’est qui apprit à Toundi à lire et à écrire et il était considéré comme le deuxième père de Toundi. Il était aimé par tous les indigènes de la paroisse. Il est mort suite à un accident par une d’un fromager géant sur la route de Dangan.
Le père vendermayer, est brutal, avide d’argent, soupçonneux, injuste et méprisant pour le Noir.
Le commandant, un homme pas très haut sur ses pieds, un peu rond, séduit par sa vivacité. Comme la panthère à la quelle les indigènes le comparent (Zeuil-de-panthère), il est gratuitement méchant, distribue des coups de pieds à l’envie aux domestiques; il se donne du plaisir à écraser les doigts de Toundi sous ses talons de ses bottes.
L’ingénieur Magnol est le prototype de l’hypocrite. Cachant scrupuleusement ses relations avec Sophie, la mulâtresse, il ne l’en aime pas moins car le fait de savoir qu’elle a dormi dans la case que Toundi met son possessif, sa jalousie maladive qui le poussent à la veulerie par une basse vengeance.
Sophie, l’objet de plaisir sexuel de l’ingénieur, n’est pas dupe. Elle se révolte et dénonce sa situation qu’elle espère améliorer en volant son ami. Elle devient par son le prétexte de la présentation de Toundi.
M. et Mme Salvain forment un couple antithétique : le racisme de la femme contraste violemment avec l’antiracisme et le paternalisme anticonformiste du mari.
M. Janopoulos, un genre de colon indigène, devenu riche par l’exploitation, le vol, est plein de mépris pour les Nègre ; d’où son plaisir à le faire souffrir.
M. et Mme Moreau constituent un couple déséquilibré où l’homme seul, existe surnommé « éléphant blanc »pour sa stature, Moreau incarne la cruauté et la violence la perfidie et la pourriture.
Madame Suzy, la femme du commandant, est une belle femme qui suscite la jalousie muette des femmes qu’elle éclipse par sa présence, fait naître l’amour et l’envie chez tous les hommes. Enjouée, dépourvue de préjugés raciaux au début, elle est l’objet de la vénération de Toundi. Ame sensible, elle se lasse de la solitude où l’a plongent les absences fréquentes et plongés de son mari.
Gosier-d’oiseau est le commissaire de police et semait la terreur à Dangan. Les Nègres ne l’aimaient pas c’est pour cela qu’il l’on surnommé Gosier-d’oiseau à cause de son cou international et souple comme un pique-bœuf.
C- Personnage secondaires
Au nombre des personnages secondaires on a :
Les chefs locaux : Akoma, Mengueme et autres constituent une faune disparate et renvoient au thème de la structure de la société. Akoma, stupide et faible d’esprit, se prend pour un véritable ami du blanc dont il a visité le pays. Mengueme, rusé, déteste le blanc parce qu’il a tué ses parents dans des guerres où ils n’avaient rien à faire. Il est très sage
Les catéchistes
Les demoiselles du bois
Les cuisiniers de la résidence
Le gardeLe blanchisseur
Conclusion
L’œuvre de Ferdinand Oyono nous a permis d’avoir une notion sur les conditions faites aux Noirs pendant la colonisation. Ceux-ci étaient exploités et maltraités et d’autres mouraient injustement, comme le cas de Toundi. Mais les blans avaient-ils besoin d’autant de violence pour pouvoir s’incruster chez les Noirs ?
References
Document de Français : Introduction à la narratologie et rhétorique,Site internet : www.google.bj, www.wikipedia.com et www.pocket.com
Débat !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
🇸🇳★ *LES LYCÉES DU SÉNÉGAL★* 🇸🇳
★ *Présentation et objectifs*:
Les lycées du Sénégal est un panel éducatif qui réunit la majeure partie des élèves, des étudiants, des enseignants ,des professionnels ...
Cependant, nous mettons à la disposition de tout un chacun des documents sous format pdf,des vidéos et des explications des cours par audios qui peuvent vous permettre de comprendre en intégralité vos cours facilement et sans inquiétude.
★ *Les règles de fonctionnement et les sanctions à retenir* :
1-)🛑🛑NB: Toute personne qui respecte la confidentialité de ce forum et qui accepte de vouer un respect exclusif à ces membres, est la bienvenue parmi nous.
2-)Par contre,des actes de haine,de dispute,de moquerie ,de division des articles publicitaires,de fausses informations,des images et vidéos à caractère personnel et pornographique qui n'ont aucun rapport dans le cadre de l'apprentissage,l'auteur sera immédiatement exclu à condition qu'il rectifie son erreur.
3-)La présentation n'est pas une obligation mais mieux vaut de se présenter d'abord.
4-)Ne jamais envoyer du contenu non-vérifié, sauf si c’est justement pour demander un avis à ce titre. Un contenu incertain peut être dangéreux voire nocif. Il vaut mieux arrêter les messages mensongers plutôt que de les diffuser.
5-)Éviter d'humilier les gens lorsqu'ils font une erreur dans ce panel.L'homme est imparfait.
6-)Lorsque vous répondez à une personne en particulier, utilisez le mode « reply » pour que tout le monde puisse comprendre à quel post vous répondez et éviter toute confusion
7-)Ne soyez pas agacés si quelqu’un ne répond pas à vos messages dans ce groupe. Ce n’est pas une obligation.
8-) Si votre échange devient un dialogue avec une seule personne, penser à éventuellement échanger en mode privé
9-)Avant de vous plaindre à tous, partager votre réflexion avec l’administrateur / administratrice.
10-)Si vous n’êtes plus à l’aise dans ce panel ★ *LES LYCÉES DU SÉNÉGAL* ★, sentez-vous libre de partir, voire de laisser en « mode silencieux » les notifications.