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dimanche, février 04, 2024

*SUPPORT DE COURS* : _Les fonctions de la Poésie._

*Bonsoir chers panelistes*👇👇👇👇👇👇👇 ♻️♻️♻️♻️♻️♻️♻️♻️♻️♻️♻️♻️♻️♻️♻️♻️♻️♻️♻️♻️♻️♻️♻️♻️♻️♻️♻️♻️♻️♻️♻️♻️♻️♻️♻️♻️♻️♻️📗📗📗📗📗📗📗📗📗📗📗📗📗📗📗📗📗📚 À NE PAS SUPPRIMER 🤷‍♂️👉🦻❌📚📚📚📚 c'est Très intéressant et ça peut vous servir 📗📗📗📗📗📗📚📚📕📕📕📕📕📕📕📔📒📗📘📝 📕📕📕📕📔📔📔📔📔📔📔📔📂📂📂📂


*SUPPORT DE COURS*  : _Les fonctions de la Poésie._ 

Objet d’étude : Savoir-faire des paragraphes argumentatifs. 
Perspective complémentaire : Un paragraphe argumentatif développe une idée et une seule.

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 *A. QUELQUES PARAGRAPHES SUR LA FONCTION ESTHETIQUE DE LA POESIE* . 
 *Paragraphe N°1* : La poésie apparaît parfois comme une belle œuvre d’art. Dans cette allure, le poète, en effet, se voue à l’expression du beau en étant 
un artisan des mots. Son travail consistera alors à présenter aux lecteurs une belle œuvre ; et la poésie devient ainsi une fin en soi car elle possède une 
fonction purement esthétique départie de toute autre fonction pouvant prendre en compte les préoccupations de l’homme.
Exemple 1 : c’est notamment le cas des poètes parnassiens qui avaient pour devise « l’art pour l’art ». Selon donc ces derniers, on ne doit occulter à la 
poésie à une fonction utilitaire. C’est ce qui explique d’ailleurs le fait que la poésie parnassienne est parfois classée dans le tiroir de la littérature non 
engagée. 
Exemple 2 : A titre d’exemple, pour les parnassiens, la véritable poésie est celle qui exalte les pouvoirs du verbe : « l’art pour l’art » disaient-ils. Pour eux, la 
poésie s’en tient au travail sur la forme, les techniques poétiques dont le seul but visé est la recherche du beau, dépourvu de tout engagement. Ce constat 
explique d’ailleurs les propos de Théophile Gautier dans la préface de Mademoiselle de Maupin, 1835 ; « Il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut 
servir à rien; tout ce qui est utile est laid ». Cette citation rend évident l’indifférence de la poésie parnassienne. 
 *Paragraphe N°2* : Certains poètes se révèlent, dans leurs œuvres poétiques, comme de véritables artisans de lettres. Ils se refusent, en fait, d’évoquer 
des choses liées à la condition humaine pour uniquement se contenter de créer du beau pour le simple plaisir. On le voit ainsi s’abstenir à toute initiative 
allant dans le sens d’un engagement qui participerait aux progrès de l’humanité ou qui défendrait des causes nobles. 
Exemple 1 : A titre d’illustration, en écrivant dans l’Art romantique, 1869, livre posthume : « La poésie (…) n’a d’autre but qu’elle-même, elle ne peut en 
avoir d’autre, et aucun poème ne sera si grand, si noble, si véritablement digne du nom de poème, que celui qui aura été écrit uniquement pour le plaisir 
d’écrire un poème. (…) La poésie ne peut pas, sous peine de mort ou de défaillance, s’assimiler à la science ou à la morale ; elle n’a pas la Vérité pour 
objet, elle n’a qu’elle-même », Charles Baudelaire veut déclarer que la poésie ne doit en aucun cas jouer un rôle utile, elle doit seulement avoir un but en 
soi. 
Exemple 2 : A titre d’exemple Guillaume d’Aquitaine confiait : « Je ferai vers sur pur néant : / Ne sera sur moi ni sur autres gens, / Ne sera sur amour ni 
sur jeunesse, /Ni sur rien autre. (…) ». Ces vers confirment que l’engagement en faveur du progrès de l’humanité n’est pas l’apanage de certains poètes qui 
limitent ou qui cadrent uniquement leurs travaux dans le seul domaine de la création artistique. 
 *Paragraphe N°3* : le poète se montre, parfois dans son œuvre, comme un être renonçant son statut social pour se consacrer au travail poétique. En 
effet, quand le peuple est frappé de stupeur (abasourdir, sidérer etc.), voire agité par des problèmes de la vie, certains poètes se permettent de tourner 
flagrament le dos à la société pour ne produire que des œuvres agréables à entendre ou à regarder sans faire allusion, une seule fois, à la condition 
existentielle. Pour ce faire, le poète met l’accent sur le travail formel, sur la recherche de l’harmonie sonore, rythmique et visuelle afin de créer de la 
symphonie. Pour lui, il est absolument hors de question qu’un poème tente de soulever des questions importantes dans le dessein d’inciter à la réflexion. Ni 
l’homme encore moins la société ne peuvent et ne doivent être objet de création. 
Exemeple 1 : C’est notamment le cas de Paul Verlaine dans Jadis et Naguère, 1885, quand il déclarait : « De la musique avant toute chose/ Et pour cela 
préfère l’Impair ». Nous remarquons ainsi qu’il n y a rien de didactique dans son propos qui se fait aérien et musical. 
Exemple 2 : La déclaration de Charles Baudelaire : « L’émeute, tempêtant vainement à ma vitre, ne fera pas lever mon front de mon pupitre » extrait de son 
recueil de poèmes Les Fleurs du mal, 1857, « Tableaux parisiens » en est un exemple assez parfait pour illustrer notre argument. C’est vers prouvent 
effectivement son indifférence totale face aux cris de détresse du peuple accablé par des incidents malheureux. 


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 *B. QUELQUES PARAGRAPHES SUR LA FONCTION LYRIQUE DE LA POESIE* .
a. Lyrisme à allure individuelle. 
 *Paragraphe N°1* : La poésie s’affiche parfois comme une expression d’une douleur profonde. En fait, des poètes au lieu de parler des vices et des tares 
qui alimentent le quotidien de l’homme, préfèrent s’enfermer dans l’expression des sentiments profonds et intimes faisant ainsi de ce genre un chant 
intérieur. Ce que traduit donc le poète dans sa production n’a absolument rien à voir avec les réalités sociales mais provient plutôt de sa déception, de ses 
malheurs, en gros de sa vie intérieure. 
Exemple 1 : c’est notamment le cas de Joachim du Bellay dans ses Regrets, recueil de poèmes dans lequel il exprime ses sentiments de déception lors de 
son séjour à Rome ; ville où il espérait avoir un meilleur confort de vie, plus de considération. Il murmurait d’ailleurs au Sonnet 32 du même recueil : « Ô 
beaux discours humains ! /Je suis venu si loin, / Pour m’enrichir d’ennui, de vieillesse et de soin,/ Et perdre en voyageant le meilleur de mon âge », pour 
ainsi manifester son regret face à cette pérégrination. 
Exemple 2 : Par exemple, c’est précisément dans l’expression de son égo que les poètes romantiques puissent la matière de leurs poèmes. En réalité, la 
poésie romantique se présente comme le lieu privilégié de la première personne du singulier qui prend uniquement en charge que les joies et les peines du 
poète. Nous pouvons ainsi inviter dans notre illustration Alphonse de Lamartine, qui fait sa profession de foi à travers ces vers extraits de la Première 
préface des Méditations poétiques, 1820 ; « Je n’imitais plus personne, je m’exprimais moi-même pour moi-même. Ce n’était pas un art, c’était un 
soulagement de mon cœur qui se berçait de ses propres sanglots ». Pour juste manifester sa douleur profonde face aux aléas de la vie et surtout face à la 
fuite du temps. 
 *Paragraphe N°2* : La poésie comme un repli sur soi. En effet, assaillis par la cruauté du destin, certains poètes se rabattent sur la poésie pour y déverser 
tout ce qu’ils ressentent au plus profond d’eux-mêmes : souffrances, nostalgies etc. Tout cela pour faire naître de comparable chez son lecteur et d’attirer à 
la fois son attention et sa compassion. La poésie devient alors pour le poète tourmenté, un lieu de refuge approprié voire un repli sur soi. 
Exemple 1 : Nous en trouvons l’illustration chez Alfred de Musset, un poète romantique qui exprimait ses ennuis, ses déceptions face à la réalité de son 
époque caractérisée par « le mal du siècle ». D’ailleurs, il vociférait dans son poème intitulé « Tristesse » extrait de Poésies nouvelles, 1840 : « Le seul bien 
qui me reste au monde / Est d’avoir quelquefois pleuré. », se désole-t-il. Ce passage atteste que la poésie est parfois prise comme un lieu où l’on cherche un 
abri solitaire. 
Exemple 2 : Pour faire valoir notre argument, nous pouvons penser, par exemple, aux vers de Du Belley extraits du Sonnet 42 de son recueil de poèmes Les 
Regrets : « La pauvreté me suit, le souci me dévore, / Tristes me sont les jours, et plus tristes les nuits. /Ô que je suis comblé de regrets et d’ennuis ! ». A 
travers donc cette confession, voyez-vous comment la poésie s’affiche comme un lieu favorable pour dire son état d’âme, ses abattements moraux. 
b. Lyrisme à allure collective ou universelle. 
 *Paragraphe N°1* : la poésie lyrique peur parfois prendre l’allure d’un engagement au service d’une cause. Dans une autre dimension, la poésie lyrique, 
dépasse en fait son caractère de réceptacle qui contient la vie intérieurs du poète pour devenir plus utile car s’intéressant aux problèmes de l’homme en 
général. Ainsi, ce que le poète met en forme devient alors un miroir dans lequel le lecteur peut reconnaître ses propres marques ou traits. A la suite de quoi, 
le pronom « je » qui était auparavant individuel et solitaire prend une dimension collective. 
Exemple 1 : Nous pouvons illustrer cette idée par le lyrisme de Victor Hugo appelé également le romantisme social. En fait, Hugo considère le lecteur 
comme son semblable, partageant les mêmes émotions, les mêmes sentiments et le même vécu que lui. Il déclarait d’ailleurs, dans la préface des 
Contemplations, 1856 : «Ma vie est la vôtre, votre vie est la mienne ». Pour ainsi dire que ce qu’il ressent dans ses poèmes lyriques n’est rien d’autre qu’un 
miroir qui reflète les plaintes de tout être humain car selon lui : « la destinée est une ». Il devient alors le porteur de messages des gens qui sont assaillis par 
la cruauté du destin.
Exemple2 : Comme en témoigne Victor Hugo dans la préface des Contemplations, 1856, quand il déclarait en parlant de ce recueil de poèmes « Ceux qui 
s'y pencheront retrouveront leur propre image dans cette eau profonde et triste, qui s'est lentement amassée là, au fond d'une âme ». Pour ainsi avouer que 
même si c’est le pronom « je » qui s’exprime dans ce recueil, c’est en réalité l’aventure de l’homme en général qui y est évoquée. 
 *Paragraphe N°2* : La poésie lyrique apparait parfois comme une poésie universelle qui prend en compte les préoccupations de l’homme. Nous savons, 
en fait, que la poésie lyrique est l’expression des émois du cœur, un chant de l’âme et des émotions du poète, mais ce chant personnel prend parfois une 
allure collective. A travers donc sa déchéance personnelle, le poète exprime la tragédie humaine en général en considérant les autres hommes comme ses 
semblables pouvant vivre les mêmes circonstances que lui. Il porte alors en soi la souffrance de tous les hommes enfermés dans le désespoir. 
Exemple1 : Les Méditations poétiques, 1820, de Lamartine en sont un exemple assez édifiant pour renforcer notre argument. Dans ce recueil, Lamartine 
suppliait le « Temps » et « l’heure » de s’arrêter : « Ô temps suspends ton vol ! et vous, heures propice/ Suspendez votre cours ! […]» disait-il ; afin qu’il 
puisse savourer l’instant agréable avec sa dulcinée Elvire. Cependant, il ne s’était pas empêché de penser, à l’instant T, les autres âmes, aux autres hommes 
assaillis par la cruauté du destin ; il exhorta alors ce temps allégorique « Coulez, coulez pour eux, / Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent/ 
Oubliez les heureux ». Cela montre une fois encore que le lyrisme romantique est d’autre part inséparable à la prise en charge des préoccupations des autres. 
Exemple2 : A titre d’illustration, Victor Hugo ordonnait avec insistance dans la préface des Contemplations, 1856 : « Prenez donc ce miroir, et regardez-
vous-y » en parlant de ledit recueil, « Hélas! quand je vous parle de moi, je vous parle de vous. (…) Ah! insensé, qui crois que je ne suis pas toi! ». Pour 
ainsi dire qu’il porte en bandoulière toutes les peines et souffrances des hommes qui ont vécu les moments semblables aux siens sans pouvoir les 
extérioriser. 

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 *C. QUELQUES PARAGRAPHES SUR LA FONCTION ENGAGEE DE LA POESIE* .
a. La poésie et l’engagement social.
 *Paragraphe N°1* : Le poète compte tenu de s mission sociale, joue un rôle déterminant dans la société. En fait, face aux événements malheureux qui 
rythment la vie, le poète doit se faire entendre, et en plus se faire le porte-parole de son peuple. A cette posture, il apparait en combattant et la poésie comme 
un cheval de bataille pour restaurer la liberté et la dignité de l’homme. Exemple 1 : C’est ainsi qu’il faudra comprendre la position de George Sand qui 
confiait dans Le Second Dialogue sur la poésie de prolétaires in « La Revue indépendante », 1842 : « Le ciel m’a fait poète : mais c’est pour vous faire 
entendre le cri de la misère du peuple, pour vous révéler ses droits, ses forces, ses besoins et ses espérances, pour flétrir vos vices, maudire votre égoïsme, 
et présager votre chute […] ». Elle avertit à travers ces propos que malgré les risques à encourir, elle sera du côté du peuple pour le défendre. Exemple 2 : 
c’est par exemple dans ce registre du poète porteur de voix du peuple qu’il faut ranger la citation d’Aimé Césaire, extraite de son Cahier d’un retour au 
pays natal, 1939 : « Si je ne sais que parler, c’est pour vous que je parlerai. Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche, ma voix, la 
liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir ». Ces versets attestent alors que le poète se prend pour la voix des sans voix et, à la fois, plaider en 
leur faveur. 
 *Paragraphe N°2* : la poésie est un moyen de défense. Appartenant, en effet à une communauté opprimée, le poète s’engage manifestement au côté de 
celle-ci afin de lui apporter la liberté longtemps voulue ; car il est conscient que dans de telle circonstance, tout silence, toute indifférence devient alors 
traitrise ; autrement dit, une irresponsabilité que la morale condamne fermement. Exemple 1 : A titre d’exemple, Victor Hugo nous met à l’aise à travers ces 
vers extraits des Rayons et les Ombres, 1840, « fonction du poète » « Malheur à qui prend ses sandales / Quand les haines et les scandales / Tourmentent 
le peuple agité ! » d’autant plus que « Le poète en des jours impies / Vient préparer des jours meilleurs. ». Ces vers prouvent que Victor Hugo est convaincu 
que le poète n’a nullement le droit de tourner le dos à son peuple surtout dans des circonstances de crise. Exemple 2 : A titre d’exemple, comme l’a approuvé 
Alphonse de Lamartine dans Ode sur les Révolutions, 1831, plus précisément dans son poème intitulé « A Némésis » « Honte à qui peut chanter pendant 
que Rome brûle ». Selon lui, le poète en aucune circonstance ne doit distraire quand le peuple est en situation périlleuse. Exemple 3 : A titre d’illustration, 
dans un langage violent, David Diop, l’un des chantres de la Négritude, manifeste son indignation face aux blancs dans son recueil de poèmes : Coups de 
pilon, 1956. Il va jusqu’à les considérer comme des « vautours », des monstres cyniques voire des serpents venimeux dans le seul but de les ravaler 
(rabaisser) à son tour au rang des bêtes. 
 *Paragraphe N°3* : La poésie a souvent été utilisée comme un moyen de dénonciation de l’injustice. Etant un être très sensible, le poète ne peut 
supporter l’injustice faite à une minorité ou à des êtres humains qui sont dans l’incapacité de parler publiquement ce dont ils souffrent afin de les remédier. 
Ainsi, la poésie devient pour le poète, un canal précieux pour dénoncer et rendre publiquement cet acte qui relève de la barbarie. Exemple 1 : Comme on 
peut clairement le voir dans « Mélancholia », poème extrait du livre III : « Les luttes et les Rêves », des Contemplations, 1856 ; où Victor Hugo dénonce 
fermement le travail et l’exploitation des enfants au XIXe siècle. Il déplore : « Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit? / Ces doux êtres pensifs, que 
la fièvre maigrit? / Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules? / Ils s'en vont travailler quinze heures sous les meules ;[…] Ils ne comprennent rien à 
leur destin, hélas ! / Ils semblent dire à Dieu : “Petits comme nous sommes, / Notre Père, voyez ce que nous font les hommes !” »
A travers ces vers, Hugo joue le rôle d’avocat qui plaide en faveur des enfants. Exemple 2 : Par exemple, c’est en étant solidaire à toute personne qui 
s’opposerait à l’injustice que Frantz Fanon disait dans Peau noire, masques blancs, 1952 : « Chaque fois qu’un homme a fait triompher la dignité de 
l’esprit, chaque fois qu’un homme a dit non à une tentative d’asservissement de son semblable, je me suis senti solidaire de son acte ». Cela prouve une fois 
encore que l’injustice a toujours été combattue de près ou de loin par des hommes de bonne foi. 
 *Paragraphe N°4* : le poète à l’image du prophète apparait comme un mage, un voyant inspiré du souffle divin. Il devient ainsi un homme doté d’un 
pouvoir de divination, d’un pouvoir magique et surnaturel capable de déchiffrer et de voir au-delà de l’ordinaire ; autrement dit, invisible aux autres 
hommes. Il a alors le pouvoir de prédire l’avenir et à la fois prévoir les dangers futurs. Exemple 1 : Comme l’a remarqué Victor Hugo en parlant du poète 
dans Les Rayons et les Ombres « Fonction du poètes » : « C'est lui qui sur toutes les têtes, / En tout temps, pareil aux prophètes ». Pour ainsi dire que le 
poète à l’image d’un prophète éclaire la lanterne à son peuple. Exemple 2 : Hugo, par exemple, conseillait déjà dans son poème intitulé « fonction du 
poète » extrait des Rayons et les Ombres, 1840 ; « Peuples ! écoutez le poète ! /Écoutez le rêveur sacré !/ Dans votre nuit, sans lui complète, / Lui seul a le 
front éclairé. » Pour signifier le caractère sacré du poète qui est capable de faire passer une situation de l’ombre à la lumière. 
b. La poésie et l’engagement politique. 
 *Paragraphe N°1* : La poésie comme un moyen de lutte contre les tenants du pouvoir. En fait, malgré les risques qu’ils courent tels qu’une poursuite 
judiciaire, une censure, une peine de mort, exil forcé, certains poètes mettent leur plume au service d’un engagement politique. Ils vont alors se donner pour 
tâche de dénoncer les abus de pouvoir dans leur production. Ainsi, ils contribuent, par leurs écrits, à faire changer une situation politique qu’ils jugent 
inacceptable. Exemple 1 : Nous en trouvons l’illustration dans Les Châtiments, 1853 de Victor Hugo. Faisant, en effet de Napoléon III l’archétype de la 
tyrannie, Hugo condamne avec fermeté les crimes commis et dénonce la bassesse de son régime, ses vices et ses déportements (mauvaise manière de vivre) 
présentés comme une décadence de bas Empire. C’est ainsi qu’il faudra comprendre le sens de l’appellation dépréciative : « Napoléon- le Petit »
Exemple 2 : Par exemple Louis Aragon, à travers la magie du verbe, représente la France dans un situation vassale, occupée par les allemands lors de la 
seconde Guerre mondiale dans son poème intitulé « Elsa au miroir » extrait de La Diane française, 1945. A travers donc ce poème à facture 
révolutionnaire, il invite le peuple français à la révolte. (Rajout). Robert Desnos ne fera pas l’exception car dans son poème intitulé « Ce cœur qui 
haïssait la guerre » extrait de La Destinée arbitraire, 1975 (œuvre posthume) va pousser le peuple à la lutte contre l’ennemi commun. Il disait dans ledit 
poème : « Révolte contre Hitler et mort à ses partisans ! » Exemple 3 : Le poème « Liberté » de Paul Eluard extrait de Poésie et Vérité, 1942, peut nous 
servir d’exemple. En fait, ce poème est une ode à la liberté face à l’occupation de la France par l’Allemagne en 1940 durant la seconde Guerre mondiale. Il y 
disait : « Liberté/ Sur mes cahiers d’écolier […] Sur toutes les pages lues / […] Sur mes refuges détruits / Sur mes phares écroulés/ Sur les murs de mon 
ennui/ J’écris ton nom […] Et par le pouvoir d’un mot/ Je recommence ma vie/ Je suis né pour te connaitre/ Pour te nommer/ Liberté »
 *Paragraphe N°2* : Le poète apparait comme un protecteur contre les excès d’un régime. Depuis toujours, des poètes ont très souvent joué le rôle de 
protecteur de ceux qui n’ont pas les moyens de se défendre contre les abus d’un dictateur ou d’un système politique. Ils vont donc aller en guerre contre les 
puissants qui détiennent le pouvoir en dénonçant leur conduite très réprouvable et même leur font la morale. Exemple 1 : Au XVIe siècle, par exemple, 
Agrippa D’Aubigné avait fait des reproches acrimonieux (agressif, acerbe) contre les princes tenants du pouvoir dans son œuvre épique Les tragiques, 
1616. Il pestait : « Vous qui avez donné ce sujet à ma plume, / Vous-mêmes qui avez portez sur mon enclume. / Ce foudre rougissant acéré de fureur, / Lisez-
le : Vous aurez horreur de votre horreur ». Là, il s’en prend aux princes qui, selon lui, sont responsables des guerres de religion. Exemple 2 : Nous pouvons 
ainsi penser, à titre d’illustration les déclarations de Léopold Sédar Senghor dans Hosties Noires, 1948 : « Notre noblesse nouvelle est non de dominer 
notre peuple (…) mais d’être (…) sa bouche et sa trompette ».A travers ces propos, Senghor montre clairement qu’il est plus que déterminé pour défendre 
son peuple contre les bavures de l’administration coloniale.

 *kbsagna@gmail.com*

 *LES LYCÉES DU SÉNÉGAL 🇸🇳★L_L_SN★🇸🇳*

*SUPPORT DE COURS* : _Les fonctions de la Poésie._

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