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dimanche, février 26, 2023

EXPOSE : *L’APOLOGIE DE SOCRATE* : SECONDE PARTIE

LES LYCÉES DU SÉNÉGAL

EXPOSE : *L’APOLOGIE DE SOCRATE* : SECONDE PARTIE

PLAN 
INTRODUCTION
I. AUTEUR 
1.BIOGRAPHIE
2.BIBLIOGRAPHIE
II. L’ŒUVRE
1.L’APOLOGIE DE SOCRATE : RAPPEL SUR LA 
PREMIERE PARTIE
2.ETUDE DE LA SECONDE PARTIE DE L’ŒUVRE
a. LE PROCES ATHENIENS
b.LES ACTEURS DU PROCES
c. LE CHOIX DE LA SENTENCE APRÈS LA 
CONDAMNATION
CONCLUSION .

INTRODUCTION



Dans son sens originel, l’apologie est un genre littéraire visant à argumenter en défense contre les 
attaques visant une personne ou une doctrine. Dans l’Apologie de Socrate, qui est un exemple du 
genre, Platon rapporte les plaidoyers de Socrate lors de son procès en -399 qui déboucha sur sa 
condamnation à la mort. La défense se déroule en trois parties, toutes en lien direct avec la mort. 
Socrate se défend devant toute la cité d’Athènes. Il répond aux trois chefs d’accusation déposés 
contre lui : corruption de la jeunesse, non-reconnaissance de l’existence des dieux traditionnels 
athéniens, et introduction de nouvelles divinités dans la Cité. Dans notre exposé nous nous 
intéresserons à la seconde partie de l’apologie.
I. AUTEUR
1. Biographie
Platon est né en 424 ou 423 avant J.C à Athènes ou à Egine, au moment de la toute-puissance du 
monde grec. A la fin de sa vie, Platon en verra le déclin.
Il est issu d’une famille aristocratique aisée et puissante sur le plan politique. Il s’essaiera lui –même, 
à plusieurs reprises, à la vie politique, mais y renoncera par rejet de la part de ses employeurs puis 
par dégout de sa propre part.
Jeune, il pratiquera la gymnastique, la poésie, la musique, les mathématiques, la dramaturgie. Il 
écrira de nombreuses pièces de théâtre.
A vingt ans, il rencontre Socrate. C’est le tournant de sa vie…
Il brule toutes ses pièces de théâtres pour écrire d’autres pièces bases sur un questionnement 
philosophique et il devint le plus fidèle disciple de Socrate.
A la mort de celui-ci, neuf ans plus tard, il décide de voyager (Egypte, Lybie, Italie, Sicile, - là il 
proposera des idées d’organisation politique qui le conduiront en prison-) 
Rentré à Athènes, il ouvre une école (« l’académie ») pour poursuivre l’enseignement de Socrate en 
le reprenant à son compte (tout ce qu’on connait de Socrate a été écrit par Platon, principalement 
dans des dialogues). Sa vision personnelle tend à analyser ce qui propose idées et choses réelles (les
philosophes pré-socratiques peuvent tous être considérés comme des « philosophes de le nature »). 
Il y enseignera une quarantaine d’années.
Ses élèves les plus célèbres sont Aristote et Démosthène.
Il meurt à 81 ans. 
2. Bibliographie
Platon a écrit de nombreuses œuvres. Parmi ces œuvres nous avons : 
CHARMIDE 
MENON
PHEDRE
LE BANQUET
APOLOGIE DE SOCRATE…II. L’APOLOGIE DE SOCRATE : présentation
Socrate n’a rien écrit et son enseignement fut dans la cité Athénienne, purement oral. Nous le 
connaissons surtout par les textes de Platon, qui fut son » disciple «, textes comme La République, 
Le Gorgias, Le Phédon, Le Banquet, etc.…, qui mettent en scène un Socrate questionnant, 
interrogeant ses concitoyens sur des sujets de toutes sortes et donnant naissance ainsi à la 
rationalité philosophique en Occident. En effet, Socrate dans ses discours, s’oppose à la méthode 
relativiste des sophistes, professeurs d’éloquence, beaux parleurs et habiles à raisonner, qui 
prétendent enseigner, contre rémunération, l’art de bien discourir, l’art de persuader, par tous les 
moyens, une assemblée, quelle que soit la théorie défendue : les sophistes n’ont donc pas d’abord le 
souci de la vérité mais se préoccupent surtout du pouvoir des mots, de l’art de persuader autrui, de 
l’efficacité d’un discours. Socrate au contraire, prétend ne rien savoir, et cherche avant tout la vérité 
et la justice, par un travail critique des opinions, en examinant le manque de solidité des croyances 
des hommes de son temps. Dès le premier paragraphe de l’Apologie, Socrate veut d’ailleurs redire 
qu’il n’est pas comme les sophistes un habile discoureur : » je suis un orateur mais pas à leur 
manière » (17a). Socrate se pense en effet investi d’une » mission divine «, l’oracle de Delphes 
ayant déclaré qu’il était le plus sage des hommes (voir en 21a). En quoi consiste cette sagesse ? C’est 
que la plupart des hommes pensent posséder des connaissances bien établies alors qu’ils sont 
surtout enfermés dans leur certitude et leurs préjugés qui se révèlent discutables après examen. 
L’ignorance se présente comme sûre d’elle même alors que la reconnaissance de son ignorance 
marque le début de la sagesse… Se savoir ignorant c’est au fond la condition qui nous permet de 
nous rendre disponible au travail critique de la pensée et donc à la recherche de la vérité, du bien, de
la vertu, de la justice. Socrate reste un philo-sophe (philia-sophia), un amoureux de la vérité, plus 
qu’un propriétaire de cette vérité, dont la pensée ne s’est pas figée dans une doctrine mais qui reste 
une quête permanente. Socrate nie être un maître penseur (23c et 33a). À cela deux raisons : d’une 
part il ne fait jamais payer son enseignement (19d-e, 33a-b) et d’autre part, il ne dispose d’aucun 
savoir positif, d’aucune doctrine, qu’il serait susceptible d’enseigner (19d, et surtout 20b). Il insiste :« Moi qui ne sais rien, je ne vais pas m’imaginer que je sais quelque chose. » (21d) – phrase qui a 
souvent été reformulée par les commentateurs de cette façon : « Tout ce que je sais, c’est que je ne 
sais rien. » C’est ce travail critique et philosophique de remise en cause des croyances que Socrate 
inaugure avec les Athéniens. D’où la méthode socratique qui est fondée sur l’ironie et qui vise par 
interrogations successives, à amener un interlocuteur, par le jeu des questions réponses, tout en 
faisant semblant au départ d’admettre son point de vue, à ses propres contradictions, pour lui faire 
reconnaître son ignorance c’est-à-dire l’insuffisance de ses réponses sur tel ou tel sujet , ce qui lui 
attire bien entendu souvent l’antipathie de ceux sur lesquels il se livre à cet exercice et qui 
n’apprécient guère qu’on démontre la faiblesse de leur pensée en public. C’est pourquoi la plupart 
des dialogues écrits par Platon sont des textes qui posent la question de l’essence d’une chose 
(qu’est-ce que le beau, le courage, la vertu ?… etc.) sans forcément d’ailleurs trouver de réponse 
(dialogue aporétique). Cependant une telle pratique critique à l’égard des croyances de son temps 
dérange, inquiète les athéniens. L’enseignement de Socrate est en effet bien singulier puisqu’il ne 
défend pas de doctrine mais suscite l’embarras, le doute, l’étonnement en face des choses. Il 
perturbe les croyances par ses interrogations et s’attire des inimitiés de ceux dont il tente pourtant 
d’éveiller les consciences en leur faisant accéder à la pensée philosophique, de là l’agressivité des 
hommes politiques (21b-e), des poètes (21e–22C), des hommes de métiers (22C-e). Le personnage 
est inclassable et on le prend parfois pour un sophiste ou bien pour un cosmologue parlant du ciel et 
de la terre à la manière d’Anaxagore. Ainsi Socrate est-il accusé » d’impiété » (de ne pas respecter 
les dieux de la cité) et de » corruption de la jeunesse » par les athéniens. Ces accusations, sans 
véritable fondement, font surtout émerger le problème du rapport de la cité grecque avec la 
philosophie naissante. Et c’est donc injustement, après un procès expédié (une journée : Socrate à 
plusieurs reprises regrette cette rapidité par exemple en 19a, 24a et 37b), qu’en –399 Socrate fut 
condamné à mort (à boire la cigüe) par les athéniens qui en firent un martyr (il faut rappeler qu’une 
loi athénienne datant de –430 condamnait ceux qui ne croyaient pas aux dieux ou qui enseignaient 
des doctrines relatives aux phénomènes célestes (astronomie).C’est donc dans l’Apologie de Socrateque Platon prend la défense de son maître pour le faire connaître (le texte est rédigé une dizaine 
d’années après le procès) et même si on peut supposer qu’il ne reproduit pas exactement les paroles 
de Socrate, on peut supposer qu’il retrace l’essentiel de ce qui s’y est passé en nous donnant une 
image aussi exacte que possible de Socrate. Socrate a 7O ans lorsqu’il est accusé par Mélétos, jeune 
poète (qui représente les artistes), Anytos, chef de file du parti démocrate, qui lutta contre la 
tyrannie des Trentes et joua un rôle important dans le rétablissement de la démocratie en 403 (qui 
représente donc les politiques) et Lycon (un orateur) qui ont porté plainte contre lui (Socrate est jugé 
au tribunal populaire de l’Héliée devant 500 citoyens ordinaires qui sont ses juges, les héliastes : le 
tribunal fonctionne du lever jusqu’au coucher du soleil d’où son nom venant du grec » hélios 
« =soleil). L’ouvrage de Platon retrace le déroulement du procès (les procès sont choses très 
courantes à cette époque et beaucoup de litiges qui opposent des citoyens se règlent de cette 
façon): la coutume athénienne voulait que l’accusé prenne lui-même sa défense et c’est donc la 
parole de Socrate que nous entendons… A la fois document historique, évocation biographique, 
plaidoyer pour la philosophie, ce texte est d’abord une affaire judiciaire qui évoque la difficile 
reconnaissance de la libre pensée au moment de son apparition dans la Grèce antique ; la 
philosophie ici s’expose au jugement de l’opinion commune qui ne la comprends pas et la voit 
comme une menace, un risque de mise en cause des valeurs et de l’ordre de la cité.
Les propos de Socrate se scinde en trois partie séparées : d’abord, il plaide non-coupable ; ensuite, 
reconnu coupable, il propose une sentence alternative à la peine capitale ; enfin, il clôt le procès par 
une adresse informelle, ou péroraison. Dans l’exposé nous allons nous intéresser à la seconde partie. 
Mais pour une meilleure approche, nous ferons un rappel sur la première partie.
1. L’APOLOGIE DE SOCRATE : RAPPEL SUR LA PREMIERE PARTIE
Socrate tente de réfuter ses accusations par une défense : il dénonce l’habileté, les mensonges et les 
faussetés des discours de ses accusateurs et analyse les raisons des anciennes calomnies que l’on 
faisait circuler à son propos. Il explique le sens de » sa mission » reçue du dieu : réveiller lesconsciences de ses contemporains, et démontre qu’il y a consacré toute sa vie. Toute la première 
partie s’occupe de convaincre les juges athéniens de l’innocence de Socrate. Cette défense semble 
s’ordonner de manière cohérente : Socrate examine les reproches qu’on lui adresse, l’un après 
l’autre, et y répond point par point, montrant leur invraisemblance et finissant par mettre Mélétos 
devant ses propres contradictions à l’issue d’un contre-interrogatoire assez ironique. Cependant, 
cette défense présente plusieurs aspects atypiques : son caractère improvisé induit une structure 
d’apparence décousue, pendant que le refus systématique de recourir à des témoignages 
décrédibilise le propos. Peu convaincus, les juges rendront une sentence mitigée où la condamnation 
l’emporte à une faible majorité.
2. ETUDE DE LA SECOnDE PARTIE DE L’APOLOGIE DE SOCRATE
a. Le procès athénien (agôn) : quelques données juridiques
« Il n’aurait fallu que trois voix de plus pour que je fusse absous » déclare Socrate au moment où il 
apprend que les juges l’ont reconnu coupable. Cette traduction parait extrêmement contestable 
d’autant qu’elle porte sur un moment capital du procès : les traductions plus récentes évoquent
plutôt trente voix que trois.
Trente voix, Socrate parle d’une « faible majorité » : combien de juges siègent dans cette affaire ? Les 
recherches historiques permettent de retenir le chiffre de cinq cents magistrats (Socrate aurait donc 
été condamne par deux cents quatre-vingt voix contre deux cent vingt). Qui sont ces juges ? De 
simples citoyens volontaires, âgés d’au moins trente ans. Leur rémunération s’établit, nous apprend 
Aristophane dans les cavaliers, à trois oboles par journée d’audience, soit le salaire d’une demi-
journée de travail d’un ouvrier. Cette faible somme ne pouvait convenir qu’à d’es citoyens âgés, pour 
qui elle correspondait à une pension de retraite, ou à des jeunes gens désœuvrés ou inaptes au 
travail. Le cout pour l’administration athénienne n’en est pas moins considérable : ce procès revient 
à payer une journée de travail à deux cents cinquante ouvriers.
On n’aurait pas déployé un tel appareil, ni engage de telles dépenses, pour une affaire secondaire.Très grave, le procès de Socrate intéresse toute la Cité : c’est une affaire d’Etat. Les juges d’ailleurs, 
s’engagent sous serment formel à « voter conformément aux lois et aux décrets du peuple 
athénien » explique Démosthène dans son Contre Timocrate. Cette gravite manifeste n’empêche
cependant pas une procédure menée tambour battant : l’ensemble des débats devait être bouclé 
dans la journée (Socrate regrette d’ailleurs cette précipitation a de nombreuses reprises).
Chaque partie doit, du fait de cette brièveté, s’empresser de réfuter les allégations de l’adversaire. Le 
litige ne peut se résoudre qu’à l’avantage surtout des vraisemblances et surtout, il n’appelle aucun 
témoin a la barre : il se contente de mentionner des gens qui pourraient déposer en sa faveur. 
Curieux accusé que ce Socrate : il parait ignorer les ressorts de la procédure, alors qu’il joue sa tête ! 
Il commence même sa première plaidoirie en annonçant qu’il n’emploiera pas les « artifices du 
langage » mais au contraire qu’il utilisera « les termes qui se présenteront [a lui] les premiers » -
« des choses dites à l’improviste » traduit Luc Brisson. Dans une affaire d’Etat, une telle légèreté
scandalise. 
b. Les acteurs du procès
L’acte d’accusation est soutenu conjointement par trois citoyens, Lycon, Mélétos et Anytos. Des trois, 
Lycon est le moins connu. Mélétos qui a déposé officiellement la plainte, semble avoir été un poète. 
La majorité des commentateurs désignent Anytos comme l’instigateur du procès. Démocrate notoire, 
il avait apporté son soutien à Thrasybule lors de la révolte contre la Tyrannie des trente en 403. En 
399, Anytos était probablement considéré comme un héros national ; en tout cas, il devait s’agir d’un 
personnage influent.
Quant à Socrate, à soixante-dix ans, il n’a jamais comparu devant un tribunal, bien que les procès
n’aient pas été rares à Athènes. Il s’agit donc d’un citoyen discret, d’un ancien combattant qui ne se 
mêle pas des affaires publiques. Quel métier exerce-t-il ? Aucun. A quoi passe-t-il donc ses journées ? 
Il les consacre à « persuader » tout le monde « qu’avant le soin du corps et des richesses, avant tout 
autre soin, est celui de l’âme et de son perfectionnement ». Aussi s’emploie-t-il à examiner avecd’autres citoyens des notions morales : une de ces discussions est ainsi rapportée par Platon dans un 
dialogue, le Lachès, lequel voit Socrate aux prises avec le célèbre général Athénien Lachès. Lors de 
cette discussion, les protagonistes tentent de définir le courage. Lachès, pourtant bien placé pour 
savoir ce que désigne ce mot, propose plusieurs définitions successives qui, toutes, sont détruites par 
les questions de Socrate et distinctions conceptuelles qu’elles entrainent. Le dialogue s’achève sur un 
échec : les interlocuteurs se quittent sans avoir réussi à apporter une définition satisfaisante.
Les arguments du vieillard frappent l’entourage ; mais, bien conscient de la charge subversive de ses 
débats (prouver à un général qu’il ignore ce que signifie le mot « courage » parait assez 
inconvenant), Socrate, prudent n’a jamais rien écrit. On ne le connait que par l’intermédiaire d’une 
comédie d’Aristophane (Les Nuées), et par les travaux de deux de ses élèves : Xénophon (dans les 
Mémorables) et surtout Platon. Dans la mesure où ce fidèle disciple tient la plume, on peut 
interroger l’impartialité du rapport d’audience présente dans L’apologie de Platon.
c. Le choix de la sentence après la condamnation
Il s’agit d’un débat sur la peine encourue. Après avoir été condamné à mort par une courte majorité 
(trente voix) Socrate propose une peine alternative et estime que ses services pour la cité 
demandent une récompense et demande à être nourri au prytanée (établissement où logent à vie les 
plus grands bienfaiteurs de la cité). Une fois condamné, donc, Socrate change nettement de ton. En 
tout état de cause, Socrate prend ses interlocuteurs à contre-pied. La retraite dans le prytanée 
constituait la plus haute récompense qu’Athènes pouvait décerner à l’un de ses citoyens et il est 
évidemment hors de question qu’on l’accorde à un individu condamné par la justice. Pourtant, 
Socrate prétend mériter ce traitement parce qu’il est en effet le plus grand bienfaiteur de la Cité 
(36d). Cette proposition fut interprétée comme une provocation et le jury le condamne alors à mort 
par une majorité plus forte que lors du premier vote. Ils commettent l’irréparable ; mais à y regarder 
de plus près, le second discours s’ouvrait sur cet aveu assez étrange : « je m’attendais à ce qui est 
arrivé » (36a). A de nombreux égards, on a le sentiment que Socrate savait d’avance qu’il allait êtrecondamné : dès 19a, il signale qu’il n’a que très peu de temps (trop peu ?) pour se disculper des 
accusations les plus anciennes portées contre lui. Plus troublant encore : dans son discours final, 
(38c-39d) non seulement Socrate explique que cette sentence ne résoudra pas les problèmes 
d’Athènes, mais encore il prédit un sort terrible à ceux qui l’on condamné puisque, par leur faute, ils 
ont privé Athènes de celui qui pouvait vraiment rendre la Cité heureuse. Aux autres juges (qui l’ont 
acquitté), enfin, il annonce : « ce qui m’arrive est, selon toute vraisemblance, un bien; et nous nous 
trompons sans aucun doute, si nous pensons que la mort soit un mal. » (40b-c).
Conclusion
Sans doute peut-on voir en Socrate est-il un homme rusé, pour ne pas dire retors, qui abuse les juges 
d’Athènes, et en fait les instruments de son propre sacrifice. Mais ces critiques ne sont pas 
pertinentes si l’on comprend l’enseignement de Socrate. La justice est la valeur suprême qui peut 
justifier le sacrifice de notre propre vie. Seule la recherche de la justice constitue une vie acceptable. 
Aucune autre occupation ne présente un intérêt théorique ou pratique plus pressant, plus immédiat 
ni plus évident. Socrate ne peut pas changer de conduite, même sous la menace de la mort. Voilà 
comme un terrible avertissement : souvent, au bout de la route du juste, se dresse un échafaud ou 
une coupe de ciguë, un peloton d’exécution ou une guillotine. Ainsi l’enseignement de Socrate est de 
nous montrer que la loi n’est pas nécessairement la justice et que c’est le rôle du philosophe que de 
démontrer aux hommes de son temps cette différence. Si on peut dire sans exagération que 
l’Apologie de Socrate constitue l’œuvre inaugurale de la philosophie occidentale et qu’en lisant ce 
texte, les philosophes ou les apprentis philosophes remontent à la source originelle de leur discipline, 
c’est qu’avec elle, commence le chemin compliqué du rapport de la loi à la libre pensée et la 
réflexion sur la distance qui existe entre le légal et le légitime. En mourant Socrate témoignait de ses 
convictions et de la valeur de son témoignage Si l’on en croit Platon, il fallait que Socrate meure 
pour que vive la philosophie…

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L’Exil d’Albouri de Cheikh Alioune Ndao

 L’Exil d’Albouri de Cheikh Alioune Ndao

Introduction



On ne saurait aborder une quelconque pièce de théâtre négro africain sans faire un clin d’œil à la naissance du théâtre africain d’expression écrite en tout cas. Ce théâtre est né à l’école normale William Ponty de Sébikotane. Selon Bakary Traoré, des élèves de cette école jouaient des improvisations qui ont émerveillé le directeur de l’école. Celui décide que le théâtre soit intégré dans les activités scolaires, ainsi sont nées de vraies pièces africaines. Depuis lors des chefs d’œuvres ont vu le jour. On peut citer : La tragédie du roi Christophe du martiniquais Aimé Césaire, Le Lion et la Perle de Wolé Soyinka, Chaka de Thomas Mofolo, etc. Les pièces historiques sont au devant de la scène parce qu’elles sont plus aptes à réhabiliter les héros noirs et à rétablir la vérité historique. Dans ce champ prend place l’incontournable pièce tragique du sénégalais Cheik Aliou Ndao, L’exil d’Albouri qui met l’accent sur la fameuse décision d’Albouri de s’exiler chez Ahmadou cheikhou de Ségou afin de faire alliance avec lui pour combattre l’ennemi commun ; les français. Après quelques rappels historiques, nous exposerons la vie et l’œuvre de l’auteur, ensuite nous étudierons la structure de l’œuvre, le résumé, les personnages, les thèmes et la dramaturgie de Cheik Aliou Ndao.



I. Rappels historiques



Fils de Birame Penda, cet homme est issu d’une vieille famille régnante du Djoloff. Sa généalogie que nous trace son petit-fils Mansour Bouna Ndiaye, le rattache au fameux Ndiadiane Ndiaye, le fondateur du royaume Djoloff. Contemporain de Soundiata Keïta, Ndiadiane Ndiaye a régné sur le Djoloff de 1200 à 1249. C’est le fameux Diolofin-Mansa que devait combattre le preux Tiramakhan Taraoré pour le compte de Mansa du Manding, Makhan-Soundiata. Alboury Ndiaye, descendant direct de ce Djolofin-Mansa, était un vrai prince, un nationaliste convaincu et désintéressé qui, dans sa résistance acharnée et tenace contre l’intervention française, ne distinguait pas la cause du Sénégal de celle du Soudan, pays profondément islamique en lutte pour la liberté de l’Afrique.


Pour des raisons de sécurité, Alboury avait été envoyé très jeune à la cour du Damel Biram Ngoné Latyr où il a été élevé en même temps que le futur Damel, Lat Dior Diop, descendant du pieux et vénéré Sakhéwar Fatma. Et pendant de nombreuses années, Alboury a été le compagnon assidu, le lieutenant fidèle de Lat Dior dont il partagea les victoires, les défaites, les exils volontaires ou forcés.


Ahmadou Cheikhou, en 1875, à la tête d’une importante troupe, envahit le Cayor. Et Lat Dior informé forme avec le prince Alboury Ndiaye une expédition et poursuivent les fuyards jusque dans son pays natal, le Djoloff, où il se fit reconnaître comme le successeur légitime des Bourba Djoloff.


Alboury devait régner quinze ans, de 1875 à 1890. Un an après son avènement, il envoya à M’Boumba, au Fouta-Toro non loin de Boghé, une armée commandée par son frère Alboury Penda, qui en revint victorieux.


En 1886, les français rompirent le traité de paix, tuèrent Lat Dior et prétextant qu’Alboury avait violé ledit traité en refusant d’envoyer son fils à l’école française.


Dans son exil Alboury laissa derrière lui une capitale Yang yang incendiée, des récoltes brûlées et des puits bouchés ou empoisonnés ne laissant rien à l’envahisseur blanc Dodds. Celui-ci se vengea en nommant comme Bourba-Djoloff le propre frère d’Alboury, Samba Laobé Penda, cet autre ambitieux qui, aux côtés du jeune Damel Samba Laobé Fall, avait préparé la fameuse bataille de Guilé.


Comme il a été confirmé plus tard, Alboury désirait voir créer un grand empire musulman de l’Ouest africain, placé sous la Grande Alliance : Ahmadou Cheikhou de Ségou, Samory Touré du Oussoulou. Tiéba Traoré de Sikasso et Alboury Ndiaye du Djoloff. C’est certainement cette idée qui le conduit dans l’exil à toujours marcher vers l’Est à la recherche de l’indépendance et de la liberté.



II. Vie et bibliographie de l’auteur



1. la vie de l’auteur



De son vrai nom Sidi Ahmed Alioune Cheik Ndao, célèbre avec Cheik Aliou Ndao est né en 1933 à Karthiak près de Bignona. Fils d’un vétérinaire, il suit son père à travers tout le Sénégal. Il affirme être formé dans la meilleure école, celle des vieillards avec leur sagesse populaire. Il connaît très bien les traditions de son peuple, et surtout l’histoire de son peuple.


Il a fait une partie de ses études secondaires à Dakar et en France, puis il a fréquenté l'Université de Grenoble en France et de Swansea en Grande-Bretagne. Ancien professeur d'anglais à l'Ecole Normale William Ponty. Il a également enseigné aux Etats-Unis en 1972 à De Pauw University de Greencastle (Indiana). Il fut aussi un conseillé culturel auprès du Président de la République du Sénégal.



2. Les publications



Son premier recueil de poésies, Kairée publié en 1964 a obtenu le prix des Poètes Sénégalais de langue française. Il publie aussi le recueil Mogarienne en 1970.


Sa pièce de théâtre, l'Exil d'Albouri (1967) a été mise en scène en 1968 au théâtre Daniel Sorano de Dakar, et a été jouée sur de nombreuses scènes africaines et européennes, notamment à l'Odéon (Paris), ainsi qu'en Belgique. Présentée au Festival culturel panafricain d'Alger en 1969, elle obtint le premier prix. Traduite en anglais aux Etats-Unis, cette pièce symbolise les débuts du théâtre historique sénégalais. On recense aussi L’Ile de Bahila en 1975, La Case de l’or, Le Fils de l’Almamy, La Décision, Du sang pour un trône ou Gouye Njuli un Dimanche. En 1983, il donne Excellence vos épouses.


Sa nouvelle Le Marabout de la sécheresse publié en 1979 est souvent étudiée dans les programmes scolaires.


Partisan de la transcription des langues africaines, Cheik Ndao est l'un des rares écrivains Sénégalais a avoir publié un roman en Wolof Buur Tillen, le roi de la Médina qui est actuellement épuisé. La version française est une adaptation de l'original. 30 ans plus tard, il publie dans sa langue maternelle, le wolof, son dernier roman Mbaam Dictateur, réédité en français par Présence Africaine en 1997.



III. La structure de l’œuvre



La pièce se structure en neuf (9) tableaux.


- Le premier tableau s’ouvre sur une opposition anodine entre Beuk nek et le griot Samba. Celui-ci doit convoquer le peuple à la réunion sous l’arbre à palabre pour le couronnement du Prince Laobé Penda.


- Le second tableau débute par l’assemblée du roi pour délibérer sur la décision du gouverneur qui a rompu l’accord avec les royaumes et lève ses spahis contre eux. Devant une discussion passionnée, le roi lève la séance. Ce tableau se termine par une discussion opposant la sœur du Roi, Linguère Madjiguène à la reine Sêb Fal qui réclame son rôle d’épouse, de femme.


- Le troisième tableau est le moment d’une deuxième assemblée après la décision de Bourba de s’exiler vers Ségou, et former une alliance avec lui. Laobé Penda est d’avis qu’il faut rester et mourir pour le trône. Les autres Diarafs se rangent de son côté, sauf le Diaraf des Esclaves. Le Prince a déjà convaincu une partie de l’armée.


- Le quatrième tableau présente la conspiration de Laobé Penda. Il ordonne à ses soldats de tuer le Diaraf des Esclaves qui les espionnait.


- Le cinquième tableau se déroule chez la Reine Mère avec Linguère et Reine Sêb. La Reine Mère raconte sa vie dans la cour de son mari, et les sacrifices auxquels elle consenti.


- Chez le roi dans le sixième tableau, la reine Sêb entre dans une conversation intime avec son mari. Le roi décide qu’elle ira chez ses frères au Cayor, et non de prendre part à l’exil. Samba arrive avec la nouvelle de la traîtrise de Laobé Penda qui pactise avec le Gouverneur, et lui informe qu’il vient d’assassiner le Diaraf des Esclaves.


- Dans le septième tableau, on assiste à la dernière réunion du roi avec le peuple qui accepte de le suivre plutôt que de rester esclave.


- Dans le huitième tableau, on découvre le roi et sa suite dans le chemin de l’exil attendant son arrière-garde conduit par son Beuk nek. Samba profite de cet escale pour lui annoncer que la reine est du voyage. Elle se découvre au roi, et demande pardon à Reine Mère et fait la paix avec Linguère. L’arrivée de Beuk nek clôt ce tableau.


- Le tableau neuf coïncide avec la levée du camp. Moment saisi par Bourba pour parler des difficultés qui attendent le convoi, la faim, les animaux dangereux, le climat hostile. L’épilogue résume la fin tragique d’Albouri qui va mourir dans la bataille, et la dispersion du peuple de Ndiandiane Ndiaye entre Kano, Médine et Ségou.



IV. Le résumé



La pièce s’ouvre sur une atmosphère de fête de nomination du Prince Laobé Penda, dont le courage et la vaillance sont connus dans tout le Djolof. La place de Yang yang est le lieu de cette intronisation. C’est à ce moment qu’un guerrier vient annoncer l’invasion imminente du royaume du Djolof par le Gouverneur qui vient de rompre les traités qu’il avait signés. Afin de faire face à la menace, le roi Albouri convoque une réunion pour permettre à l’assemblée de se prononcer, mais il sera obligé de suspendre la séance à cause des esprits qui s’échauffent. En tête à tête avec son frère, Bourba lui annonce sa décision de s’allier avec les autres rois contre l’armée du gouverneur. Rien que la décision d’aider le roi de Ségou, Ahmadou fait entrer Laobé Penda dans une colère ; il s’oppose à la décision de son frère.


En effet Laobé Penda ne peut cacher son indignation devant ce qu’il considère comme une fuite indigne d’un descendant de Ndiandiane. La Reine Mère Mam Yay et la Linguère Madjiguène ne partagent pas son avis de fuir, mais elles finiront par comprendre et accepter l’exil. Devant le différend qui oppose Bourba à son frère, Ardo, le Diaraf de Thingue et le Diaraf de Varhôh se range du côté de Laobé Penda qui pense que l’honneur des Ndiaye sera sauf dans la résistance. Et le Diaraf des esclaves, fidèle au Roi, surpris en train de les espionner, sera tué.


Laobé Penda va même jusqu’à convaincre une partie de l’armée à le suivre, et il fait le partage des munitions entre les soldats.


Au moment où Albouri devisait avec sa femme la Reine Sêb Fal, le griot Samba vient lui annoncer que le Prince Laobé Penda a signé un pacte avec le gouverneur. Le Roi, malgré tout précipite son départ approuvé par le peuple qui préfère l’exil à l’esclavage. Et le Roi, inquiet au début du voyage se rendra même compte que sa femme est du voyage pour lui apporter son soutien moral et accepte même la réconciliation avec Linguère et Reine Mère. En dépit du bonheur qui l’anime, le Roi tient un discours empreint de sincérité sur le caractère aventureux du voyage. Et comme il l’appréhendait, son fils Bouna sera enlevé et envoyé à l’école des otages à Ndar. Le roi Albouri lui, moura au combat, et les autres seront dispersés entre Kano, Médine en Arabie et le royaume Bambara.



V. Les personnages



Le Roi Albouri Ndiaye : Il naquit en 1842 à Thial. Le dramaturge a pour projet une œuvre de mythe. Albouri ou « Bourba » est le Roi du Djolof, et vit à Yang yang sa capitale. Il est présenté comme un combattant courageux, mais aussi comme un roi plein de sagesse. Il posé, calme comme tout bon roi. Aussi dans les moments de crise, il propose de « réfléchir en paix » avant de prendre une décision. Après un long séjour à la Cour du Cayor, Albouri retourne dans son royaume en 1875 et s’empara du pouvoir, où il prit le titre « Bourba ». Après l’annexion du Cayor, les français le trouvent gênant et le chassent en 1890. En fait, dans cette intrigue, il question de son exil pour conserver l’honneur de sa lignée en lui évitant la soumission. Il va se joindre aux troupes d’Ahmadou. Il mourut loin de son pays, vers le Niger.



Le Prince Laobé Penda : Tout comme son frère, il est courageux, et d’ailleurs il considère le combat comme un devoir, ce qui lui a valu la récompenses du roi son frère. Contrairement à son frère, Laobé Penda est spontané, impulsif et fougueux. Avare en parole, il est un homme d’action. Le roi le connaît trop bien pour dire de lui qu’il «est très irréfléchi quelquefois » (p.55). Et le Diaraf de Thingue dit de lui la même chose : « Trop de précipitations, Laobé Penda » (p.58). Aussi a-t-il tenu coûte que coûte à combattre pour la protection du trône. Mais contre toute attente, il va pactiser avec le gouverneur, en se soumettant.



La Linguère Madjiguène : Elle est la sœur du roi Albouri. C’est une femme forte de caractère et une guerrière.



La Reine Sêb Fall : Elle est princesse de naissance. Albouri l’a choisie lui-même comme épouse de la Cour royale du Cayor. Elle est très jeune, aussi est-elle capricieuse. Mais en fait elle ne fait que réclamer son droit de femme, de rester femme. Pour cette raison, elle refuse d’être comme sa belle-sœur Linguère Madjiguène.



La Reine Mère Mam Yay : C’est la mère d’Albouri. Elle est très compréhensive, surtout vis-à-vis de son fils le roi. Elle fut auprès de Biram son défunt époux une épouse docile, exemplaire.



Beuk Nek : Il est le bras droit fidèle de Bourba. Il fait partie de la race des grands guerriers. D’ailleurs c’est lui qui va prendre la tête de l’arrière garde du roi et infligé une petite défaite à l’armée de Laobé Penda et les Sofas du gouverneur.



Samba : Il est le griot attitré du roi Albouri. Il incarne le syncrétisme religieux, et ne s’en cache pas. Loin d’être hypocrite comme le lui crache Beuk nek, il passe pour quelqu’un qui n’a pas peur de dire la vérité. Il n’a pas besoin d’être présenté puisqu’il le fait : « Pourtant, qui ose se vanter d’avoir le quart de mon savoir ? » lance-t-il Beuk nek.



Le Diaraf de Thingue : Il gouverne la province de Thingue. C’est un autre combattant de l’armée du roi. Il est consulté par le roi sur les épineux problèmes d’Etat. Mais il se rangera du côté de Laobé Penda. Il sera tué par le bataillon de Beuk nek.



Le Diaraf de Varhôh : Il gouverne Varhôh, là où se trouve la cavalerie de l’armée du Djolof. Comme le Diaraf de Thingue, il soutiendra le Prince Laobé Penda.



Ardo : C’est un chef guerrier peulh. Très lucide pour comprendre le Bourba, mais il va se ranger du côté du Prince.



Le Diaraf des Esclaves : C’est le seul à soutenir le roi Albouri, et jusqu’à le payer de sa vie en le servant comme espion.



VI. Les thèmes



La trahison


Ce thème est très présent dans le texte. D’abord, en déclarant qu’ils obéissaient au doigt et à l’œil le Bourba, Les Diarafs de Thingue et de Varhôh et Ardo n’ont pas hésité à l’abandonner, surtout parce que Laobé Penda avait mobilisé l’armée pour assiéger l’assemblée. Et ils se réunissaient chez le Prince à l’insu du Bourba, ce que d’ailleurs le Diaraf des Esclaves a découvert.


Ensuite, non content d’être opposé à son frère, prétextant la défense de l’honneur, Laobé Penda ne s’est pas gêné à trahir le peuple en acceptant le protectorat du gouverneur.


D’un autre côté, le gouverneur fut le premier traître car, ayant signé un traité, il le rompt sans aviser les cosignataires, mais surtout il les attaque à l’improviste.



L’honneur


L’honneur, ou le « jom » au Sénégal a toujours été la raison de vie des rois. Dans la Cour du Djolof, l’honneur fut le ciment, la force du peuple. Ardo dira ainsi : « je n’agirai que pour le bonheur de notre terre : mon honneur est au bout de ma lance » (p.58). Et même Laobé Penda est mû par l’honneur pour être le grand combattant qu’il est. En plus il propose à son frère de défendre le Djolof jusqu’à la mort. L’avis de Reine Mère était le même (voir page 37). D’un autre côté, l’exil proposé par Albouri relève de l’honneur. Sa vision est guidée par le salut, et sa clairvoyance l’a poussé à penser au moyen d’épargner le peuple tout en maintenant la dignité du Djolof intacte. Il dit lui-même, pour convaincre sa mère de la nécessité de l’exil : « à Ségou, des hommes refusent de courber l’échine / Lutter ou mourir, pas servir » (p.37). C’est par honneur que la reine Sêb passe outre la décision de son mari Albouri pour faire partie du voyage. Une manière pour elle de garder son honneur et mériter son nom : « Serais-je digne de toi en restant à Yang yang à un pareil moment ? » dit-elle (p. 84). Elle défend son honneur en affirmant qu’elle est la femme du roi non son esclave (p.63).



L’exil


L’exil au sens d’Albouri, n’est une fuite, ni un exode, mais plutôt une façon de reculer pour attaquer, et surtout une manière de chercher des alliers pour faire face à la puissance de feu de l’armée du gouverneur. Finalement pour le peuple, l’exil était le seul moyen de rester sauf et digne. Aussi la dernière assemblée tenue par le roi est rythmée par le slogan du peuple : « L’exil plutôt que l’esclavage » (septième tableau pp.80-81). Le vrai motif de l’exil apparaît ainsi à la page 89 quand le roi Albouri s’adresse au peuple qui l’a suivi, c’est que, dit-il « les bottes ennemies ne marcheront pas sur nos cadavres ».



Le rôle de la femme


A travers surtout les conversations, on note une volonté du dramaturge de montrer les différents rôles que les femmes occupent dans la vie de Cour, dans la vie tout court du Djolof. La femme du foyer est surtout là en filigrane, avec les revendications incessantes de la reine Sêb Sa conversation avec Linguère laisse apparaître l’amour de cette femme envers son mari, amour qu’elle n’attend qu’à exprimer : « Ô vois mes seins qui bourgeonnent ! Toutes les nuits se retourner seule dans son lit, les yeux ouverts. » (p.40), et ajoute-t-elle à l’endroit de sa belle-sœur : « Je suis femme avant d’être Reine. ». Elle veut ainsi au moins avoir un ou une enfant et vivre la maternité : « Un enfant ! Albouri, un enfant : » (p.74). Pour dire que la femme quelle que soit la situation, elle joue un rôle à côté de son mari. Aussi les femmes sont de vraies guerrières quelquefois à l’image de Linguère. Et la Reine Sêb ne dit pas le contraire, même si quelque part elle n’est pas d’accord avec Linguère Madjiguène : « Mon devoir me dicte de te suivre » dit-elle au Roi. (p.71).



Le courage


Le courage est présent chez tous les sujets du Djolof. Et on ne s’étonnera nullement si la Reine Mère répond à son fils Albouri : « L’exil vers où ? Non fils, non ! Meurs dans ta capitale, au milieu de tes sujets. » (p.37). Ne rappelle-t-elle pas une preuve de courage de son fils à la page 36 : « Je me souviens du jour où, alors que tu étais hors de la ville, nous fûmes assiégés par Bara le conquérant Toucouleur et le roi du Baol. Ce jour-là, j’ai remercié le Seigneur d’avoir eu un fils comme toi. Dès ton retour tu tuas le Toucouleur pendant que l’autre s’enfuyait. »



VII. La dramaturgie de Cheik Aliou Ndao



Vérité historique et mythe


« Mon but est d’aider à la création de mythes qui galvanisent le peuple et portent en avant. » affirme le dramaturge dans son prologue. On comprend donc sa façon de traiter l’histoire qu’il connaît. Et à travers le traitement qu’il fait subir à l’histoire on voit comment il a participé à immortaliser le roi Alboury. « On a le droit de violer l’histoire si c’est pour lui faire de beaux enfants » écrivait….. Justement Cheik Aliou Ndao a réussi à rétablir une vérité historique dans cette pièce en utilisant une dramatisation qui rend compte de la vie de Cour du grand conquérant le Bourba Djolof. Sa manière d’être réaliste a permis de rendre accessible le sens des gestes, des paroles et des actions.



Une tragédie poétique


Hormis les envolées de Samba, on note que le dramaturge joue sur les réunions pour créer une poésie bien africaine, faite de rythme par la répétition, les incantations et les exclamations lyriques. Le texte débute par une célébration du soleil par Samba. « Ô Soleil, Souffle du Buffle sur les savanes ! Voilà que tu souris, au sortir de ta nuit de noces avec la Lune… Ô Soleil, Souffle du Buffle sur les savanes ! » (p.19)


D’ailleurs les paroles du roi sont souvent et régulièrement entrecoupées de scansions du peuple, et de scansions très asymétriques pour reprendre Senghor. « Diâta ! Diâta ! ô Lion » / « Ndiaye ! Ndiaye » / « Diâta ! Ô Ndiaye ! ». De même ce type de refrain du peuple se retrouve au dernier tableau ainsi : « L’exil, l’exil plutôt que l’esclavage ! » / « L’exil plutôt que l’esclavage ! »



Conclusion



Une tragédie africaine, L’exil d’Albouri ne se présente plus parce que l’homme, le héros est un noble, un roi, un preux, comme dans les tragédies grecques ou plus récemment dans les tragédies classiques. Chose extraordinaire, c’est que du point de vue formel, la pièce de Cheik Aliou Ndao n’a rien d’occidental, mais les valeurs portées par les personnages rejoignent étrangement des valeurs occidentales gréco-romaines par exemple. La chose politique, l’honneur, la famille, l’amour, le choix décisif sont autant de points communs qui peuvent légitimer le théâtre africain comme un théâtre complet. La réussite de l’auteur vient du fait que de 1967 à nos jours, cette pièce continue de nous apprendre des choses, de participer à la fierté de la jeunesse noire qui peut se regarder à travers le personnage d’Albouri. Retenons que l’exil choisi est ici un moyen de se rapprocher de celui qui épouse notre idéal, celui qui est le plus proche de nous malgré les divergences qui peuvent régner entre nous. Mais aussi l’exil signifie aussi liberté, dignité gardée. Victor Hugo a ainsi expliqué son exil : « Je resterai proscrit, voulant rester debout ».



Sources : internet : article de Bocar Cissé « ALBOURY NDIAYE, DERNIER GRAND BOURBA DU DJOLOF » Revue Ethiopiques numéro 19, juillet 1979

Moralités dans Les Nouveaux contes d’Amadou Coumba de Birago Diop

 Moralités dans Les Nouveaux contes d’Amadou Coumba de Birago Diop


Introduction

Les contes africains sont un fait de civilisation, le reflet de valeurs sociales, un mode  d’expression de la pensée, un art et une littérature. L’étude des contes peut permettre de mieux comprendre le monde africain, sa vision de l’univers, de Dieu, de l’homme, des êtres et des choses, de mieux apprécier sa culture et sa littérature. Voilà autant de choses qui font l’importance d’étudier la moralité dans un conte, pour ce qui nous concerne Les Nouveaux Contes d’Amadou Coumba de Birago Diop.

Nous avons à présenter la moralité, on devrait dire les moralités dans Les Nouveaux Contes d’Amadou Coumba. En vérité, chaque conte véhicule une moralité, voire plusieurs moralités. De ce fait, il est presque impossible de dire toutes les moralités sinon on risque de remplir des pages sans épuiser les moralités. Aussi avons-nous choisis de parcourir les moralités les plus lisibles, mais en insistant sur quelques-unes pour mieux vous expliquer l’importance du conte dans une société.

Nous allons voir d’abord toutes les moralités dans les différents contes ensuite nous analyserons de façon détaillée les moralités de deux contes.


I. Etude ramassée des moralités


L'Os : Dans ce conte, un homme, Mor Lame, à cause de sa gourmandise et de son ingratitude, finira par provoquer sa propre mort, car il ne voulait pas partager son "Tong-Tong" avec son "Bok M'baar" (un plus que frère de case) Moussa. La moralité est que la gourmandise est un péché, mais elle peut perdre celui qui en est atteint.


Le Prétexte : Il est dominé par deux thèmes : d'abord le mensonge ne dure pas, ce qui se vérifie à travers le faux marabout Serigne Fall qui voulait profiter des largesses du riche et bon Mar Ndiaye. Celui-ci montre à son tour que la patience a des limites et il va se débarrasser de son hôte encombrant, son Guéwel Mbaye murmure la moralité de ce conte : "Point n'est besoin d'un gros appât pour attraper une grosse bête" (p. 47)


Le Boli : Il met l'accent sur l'importance du respect à accorder à la tradition. Tiéni était le fils d'un vieux forgeron Noumouké-le-forgeron. Noumouké, devenu vieux posta sa statuette sacrée"le boli" près de son atelier et lui versait toujours une calebasse de lait avant de se mettre à l'œuvre. Du " boli" sortait une ombre sous forme de jeune et aidait le vieux dans la forge. Lorsque Tiéni sortit de la case des hommes et qu'il reprit l'atelier de son père, au lieu que de continuer à satisfaire "le boli", il lui donnait des coups de marteau sur la tête. Un jour, une vielle peule Débo, passa par l'atelier et offrit du lait jeune homme (ombre du boli) qui la transforma dans le feu de la forge en la jeune qu'elle était. Son mari, averti, vint à la forge mais trouve Tiéni, celui-ci le calcina. Et quand le roi voulut le tué, l'ombre du "boli" le sauva en ressuscitant le peul. Depuis Tiéni respecte "le boli". La moralité est ici qu’il faut toujours respecter sa tradition familiale.


Dof Diop : Né Moussa, il est idiot d'où le surnom "Dof Diop". Il reçut à la mort de son père une génisse, alors que tout l'héritage sera partagé par ses demi-frères Bouba, Baba et Bira. Dof Diop accusa le tamarinier d'avoir mangé l'animal qu'il lui vendait et l'abattit. Il trouve du trésor et s'en ouvrit à ses frères qui le prirent. Le Maure du roi sut l'histoire, mais il est tué par les trois frères. Dof les dénonça au Roi, néanmoins les frères avaient pris le soin d'enterrer un bouc blanc dans la fosse désigné par le fou. Le roi fut trompé et les fils du marabout Mor-Coki Diop s'en sortirent indemne.

La moralité est qu’il faut savoir tenir sa langue.


Khary-Gaye : Il s'agit ici du thème de la mauvaise éducation et de ses conséquences. Elle finit par avoir des répercussions sur les enfants, et partant sur les parents : telle est la fille de Khary qui dévoila le grand secret du python. Pourtant, l'autre fils disait si on lui demandait quelque chose, il fallait répondre "Kham" (Je ne sais pas) car, dit-on, "je ne sais pas n'avait jamais fait couper le cou à personne, ni mené quiconque dans une geôle (prison)" (p. 98) A sa fille qui avait dévoilé le secret, le Prince du Grand le Fleuve transformera en euphorbe (plante vivace et toxique) et pleurera toujours et pour un rien du tout ; alors que Khary, sa mère deviendra une tourterelle (oiseau comme le pigeon, au beau plumage) gracieuse et faible qui chantera sans cesse à la cime des arbres. La moralité est qu’il savoir garder un secret, et même savoir tenir sa langue. Aussi, tel père tel fils, telle mère, telle fille.


Samba-de-la-nuit : Sept frères utérins, ayant sous-estimé leur cadet vont être sauvés par les pouvoirs mystiques de ce dernier quand ils rencontrèrent d'énormes difficultés durant leur voyage. Pour dire que la valeur d’une personne ne dépend pas de son âge. (cela nous rappelle, cette phrase dans le Cid de Corneille, « Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. »)


Les deux Gendres : C'est une vieille femme riche et généreuse qui donne ses deux filles en mariage à Bouki et Gaïndé. Mais Bouki, par son ingratitude et sa gourmandise mangera le cheptel de la vieille mais sera puni par le coup de patte de Gaïndé le Lion. Ce qu'il faut retenir à travers ces deux animaux, ce sont les caractères humains qu'ils incarnent : Le lion est courageux, sincère et loyal envers sa belle-mère, l'hyène est fourbe (hypocrite), lâche et déloyal. Voilà plusieurs moralités qu’on peut retenir de ce conte.


Liguidi-Malgam : Ce conte est une sorte de mythe fondateur, c'est-à-dire qu'il explique l'origine du village nommé Liguidi-Malgam. Nitjéma-l'Ancêtre en travaillant défonce une termitière et découvre de l'or et de l'argent, mais il se pose à lui un problème de cachette tant la quantité est grande et sa femme Noaga-l'Ancêtre est une langue pendue. Lapin-le-petit lui conseilla de se mettre dans la nasse et de se faire pêché puis d'accrocher le silure à l'arbre de Karité pour le chasser avec sa flèche devant sa femme qui, par ailleurs va l'aider d'abord à transporter tout le trésor à la maison. Lorsqu'elle a dénoncé son mari au roi Naba-le-chef, ce qu'elle a raconté lui a valu d'être traitée comme une folle, et exilée. "Nitjéma-l'Ancêtre prit une autre épouse, toute jeune, dont descendit Nitjéma-le-Vieux, et vint créer le village de Lguidi-Malgam."

Il faut savoir tenir sa langue, c’est une moralité qui sort de ce conte.


La cuiller sale : Binta l'orpheline qui était maltraitée par sa marâtre était très malheureuse. Mais elle sera récompensée alors que sa demi-sœur, toujours joyeuse, finira par mourir à cause de son manque d'éducation. La moralité est centrée sur la question de la bonne éducation.


II. Etude détaillée de moralité dans deux contes


La moralité du conte « la Cuiller sale »


La double éducation : celle de la marâtre pour sa fille et celle de Dieu pour l’orpheline. Telle est la conception populaire de la situation de celui qui a perdu un parent. Comme on dit, c’est Dieu qui veille sur lui. Et les valeurs louées dans ce conte sont la patience « Binta a longtemps attendu sans désespérer l’aide de sa mère), le courage et le dévouement (Binta est travailleuse, elle ne se repose jamais, malgré les sévices infligés par sa marâtre), la politesse (Elle ne s’est jamais révoltée contre sa marâtre et n’a pas fait de reproche à son faible père, aussi salue-t-il les étrangers car ne dédaignant pas leur différence). Il est puni chez Penda la méchanceté d’une mère, car dit-on dans cette société que la femme a les enfants qu’elle mérite suivant le comportement dans son ménage, la mère de Penda ne respecte pas son mari, elle le fait chanter.

Le travail dans la jeunesse est une valeur ici récompensée. Ce n’est pas seulement la gentillesse et la politesse qui sont récompensées, mais surtout son habitude à travailler sans broncher. Ce qui est son comportement en face de la vieille.

On peut comprendre aussi que la vieille est la réincarnation de la mère de Binta qui lui vient en aide. Un renversement s’est opéré ici, et celle qui maltraitait la fille d’autrui voit sa fille maltraitée.

A travers Penda, on est en face des comportements à ne pas adopter : ne pas être une fainéante et faire les travaux domestiques, ne pas être irrespectueux envers les étrangers et les grandes personnes. Il est puni aussi son manque d’éducation, ce qui fait qu’elle n’a pas compris que les choses n’offrent que des apparences, aussi dit-elle : « Dans ce pays où tout est à l’envers, je crois qu’il vaut mieux toujours commencer par la fin ». Elle commença par sa fin.


Bouki pensionnaire


- L’hospitalité


Bouki a abusé de l’hospitalité de son hôte. Il faut partir tant qu’il est temps. Ne jamais vivre sur le dos des gens.

Il semble que ce conte-là est une somme de proverbes vérifiés par le récit.

Autant l’attitude de Bouki, se réfugiant chez Gayndé est surprenante, autant la décision de Gayndé de lui épargner la vie et, par-dessus le marché, lui demander de s’occuper de sa proie est étrange, voire fabuleuse.

Chaque attitude de Gayndé suscite des interrogations ?

Là, on peut dire qu’ "il y a anguille sous roche", autrement dit cela n’augure rien de bon pour Bouki ; certainement Gayndé a une idée derrière la tête. Mais quoi ?

Et Bouki, lui-même n’en croyait pas ses oreilles : non seulement il pouvait penser qu’il se jetait dans la gueule du lion en s’invitant chez lui, mais quelle surprise que de se voir proposer de s’occuper la prise de Gayndé. Aussi se mit-il à trembler « de tous ses membres et de ses flancs aplatis ». La gourmandise de Bouki se révèle ici. Cet autre caractère propre à l’Hyène fait penser à un autre proverbe : « a beau chasser le naturel, il revient au galop »

Encore une fois, le conteur utilise l’hyperbole pour peindre ce caractère : « les forces lui revenant rien qu’à la vue et à l’odeur de toute cette chair, de toutes ces tripes qui fumaient encore, de tout ce sang dont le sol gourmand n’attendait, lui, aucune permission pour en prendre sa part » (p. 169)

Il enfreint un interdit dans la coutume des sénégalais, à savoir on ne parle pas la bouche pleine de nourriture. Mais face à la « bonté extraordinaire» de Gayndé, il ne pouvait attendre de terminer pour remercier. Le ton du griot est dans le remerciement « Ndiaye ! N’Diaye ! ! Gayndé N’Diaye ! merci ! » disait-il.


-      La gourmandise 


C’est à la fois un défaut et un péché. On le voit avec Bouki, c’est en réalité sa gourmandise qui l’empêche de réfléchir. Oui, elle remplit son ventre sans prêter attention à la réaction des lionceaux, encore moins à celle de Gayndé. Et d’ailleurs, on peut dire qu’il a « la mémoire au fond du ventre ». A chaque fois qu’il voit la viande, il adopte un comportement étrange : voici comment le conteur le dépeint à l’occasion : il mange « la gueule pleine », « Elle mangea, ce jour-là, pour tous les autres jours, pour toutes les semaines et même pour toutes les lunes qu’elle avait jeûné par la force des choses et non par dévotion » (p.169) dans de pareils cas, on dit de quelqu’un qu’ « il ne croit pas en Dieu »

Pour de la nourriture, Bouki est capable de se faire piétiner par les lionceaux. Il se montre ainsi sans vergogne, acceptant que les lionceaux jouent sur son ventre ; c’était le prix à payer pour avoir été hébergée par leur père et profiter de ses prises de chasse.

Bouki, voulant rester pensionnaire de Gayndé, se mit à jouer le rôle de bonne de maison et « avait nettoyé la maison, fait le ménage, amusé les enfants ». En plus, elle se montrait très prompte à s’occuper des proies que le maître de maison ramenait de la chasse, très empressée d’exécuter les ordres du maitre des lieux.

La ruse de Gayndé est une première épreuve que Bouki devait passer pour mériter de continuer à loger chez Gayndé : Gayndé cacha le gibier derrière l’enclos, et rentra dans la maison la gueule vide. Et Bouki resta presque sourde à ses appels.

Mais quand Bouki fut en présence de la bête tuée par Gayndé, au lieu de réfléchir à l’attitude de Gayndé, sa gourmandise l’empêcha de comprendre l’épreuve de son hôte.

Voici les liens pour télécharger des fascicules

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